Mon Dieu, je brûle de l'espoir

Publié le par Fred Pougeard

Mon Dieu, je brûle de l'espoir

que les choses qui n'existent pas

adviennent

de voir le bout de la steppe dédaigneuse

où je risque mes pas en aveugle,

et de brûler :

 

je dormirai, comme un oiseau la joie viendra

m'ouvrir le cœur, comment - je ne sais pas,

et rageusement

 

tuera le serpent dedans, le monstre, le suspendra

en sang, à la branche, au plus profond humide des bois

du désespoir,

 

Et, sentinelle aux portes de mon âme,

adoucira de larmes les pervenches de l'attente

en chantant.

 

Bohuslav Reynek, Le Serpent sur la neige (1924) traduction de Xavier Galmiche avec une préface de Sylvie Germain et 27 linogravures de l'auteur. Editions Romarin, Les amis de Suzanne Renaud et Bohuslav Reynek 1997

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