Poème de l'eau douce
Dans mon pays, on n'allait pas jusqu'à la mer,
On ne comprenait que l'eau douce.
On avait un grand amour de l'eau douce
Et du petit pays qui va de l'hiver à l'hiver.
Dans mon pays, on contemplait les bêtes de l'eau douce,
On déchirait les bêtes de l'eau douce.
Mais la tête tenait au ciel.
Dans mon pays, l'été nourrissait un appel.
Le souvenir creusait son étang de cœur vert
Où nous nous amarrions pour supporter la terre.
Joseph Rouffanche, Elégies limousines (1958) dans Poésie 1, Poètes d'Occitanie, la poésie limousine d'expression française et occitane, n°79-80, sept-ont 1980