Dans l'herbe à l'aurore

Publié le par Fred Pougeard

 
Dans l'herbe à l'aurore un coq blanc
rougit comme la neige sur les monts inanimés.
Sur le lit blanc, je tressaille et de mes mains
inconnues, je touche mon visage.
 
Une femme chante, une voix de petite fille
suspendue dans l'azur.
 
*
 
Nell'erba dell'aurora arde un bianco
gallo come neve sui monti inanimati.
Sul bianco letto trasalgo e con le mie mani,
ignote, mi tocco il viso.
 
Una donna, con voce di bambina,
canta, sospesa nell'azzurra aria.
 
Pier Paolo Pasolini, Dal diario (1945-1947). Je suis vivant. Traduit de l'italien par Olivier Apert et Ivan Messac. Nous 2022
 
 
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