Si clair était son bras

Publié le par Fred Pougeard

Si clair était son bras lorsque, rieuse,
elle donnait le pain, l'eau ou le sel,
qu'on pensait à la neige du névé.
Son pas était une danse naturelle.
 
Elle était fille de la Grèce par son père,
et par sa mère fille du Conflent.
Et suivant la pente du bois, mille roses au vent
enflammaient son visage.
 
*
 
 Tan car tenia el braç quan, riallera,
donava el pa, l'aigua o la sal,
​​​​​​​que hom pensava en la neu de la gelera.
Son pas era una dansa natural.
 
Era filla de Grècia per son pare
i per sa mare filla de Conflent,
i bosc avall li encenien la cara
les mil roses del vent.
 
COULEUR DE NOVEMBRE
 
Quand l'air élargit les pins et qu'il emporte
le parfum de la branche ténébreuse,
Novembre, tu peux regarder à la fenêtre.
Le ciel est comme un verre rose.
 
Toits mouillés de clartés, couleur de vin.
Une fumée s'affole, toute lisse.
La mer doit connaître dans le soir
une profonde paix violette.
 
*
 
​​​​​​​Quand l'aire afluixa els pins i fa girar
el balsam de la branca tenebrosa,
Novembre, a la finestra pots mirar !
El cel és com un vidre rosa.
 
Teulats molls de claror, color de vi.
S'allisa une fumera esperitada.
La mar al vespre deu tenir
una profunda pau morada.
 
Joseph Sebastien Pons, Cantilena. Poèmes catalans et traduction par l'auteur. Editions Gallimard 1963
 
Ah, tiens, ceci est la 400e entrée, porte... dans ce blog.
 

 

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